2017 : Scintigraphie – le Ciber dans la cour des grands

17 Déc 2017 : Scintigraphie – le Ciber dans la cour des grands

Source – La Nouvelle République : https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/scintigraphie-le-ciber-dans-la-cour-des-grands

Après un mois de fermeture cet été, le Centre d’imagerie blésois et régional (Ciber) a rouvert en septembre ses locaux, avenue Marcel-Lemoine, à Châteauroux, entièrement réaménagés pour accueillir un nouvel équipement de haute précision : une gamma caméra couplée à un scanner. Montant de l’investissement : 600.000 €. « Jusqu’à présent, les villes les plus proches à en être équipées étaient Bourges, Limoges et Tours », précise Jean-Simon Arnould, cogérant de la structure qui, à Châteauroux, emploie trois manipulatrices en électroradiologie et deux secrétaires.

Imagerie anatomique et fonctionnelle

Concrètement, cette machine, fabriquée par General Electric et « parmi les plus performantes du marché », permet d’établir des diagnostics plus précis et donc, plus performants pour de multiples dysfonctionnements : os, cœur, thyroïdie, poumons, reins… Autant d’examens différents, basés sur un même principe : la scintigraphie. « On injecte en intraveineuse un produit radiopharmaceutique qui va se fixer sur l’organe malade, explique David Sacksick, l’autre cogérant. Le produit traceur émet ensuite un rayonnement gamma que la gamma caméra peut détecter pour voir les cellules travailler ». En passant en même temps dans un scanner, on peut ainsi superposer les deux images obtenues, pour avoir une double imagerie du corps du patient, à la fois anatomique et fonctionnelle. Très pratique donc pour les chirurgiens, cardiologues, oncologues, médecins traitants et autres rhumatologues qui sollicitent le Ciber. Par exemple, « pour mieux détecter une fracture de fatigue », « une algodystrophie (douleur continue d’une région du corps) résultante d’arthrose », ou encore « une ischémie, un défaut d’oxygène dans le cœur qui précède souvent l’infarctus », mais aussi des saignements divers (hémorragies digestives, embolie pulmonaire).
En terme d’irradiation, « vu qu’il s’agit d’un scanner “ low dose ” (dose basse), on n’est pas plus exposé qu’avec un scanner normal ou que pour un radio », assure le docteur Arnould. Quant au produit injecté, différent selon l’organe à examiner, « il perd la moitié de son principe en six heures, et au bout de vingt-quatre heures, il a quasiment disparu du corps ».
Ce nouvel équipement sera inauguré en grande pompe, ce jeudi. Sa durée de vie est estimée entre sept et dix ans, cette technologie, récente (elle date du début des années 2000) évoluant en permanence, à vitesse grand V.
D’ici là, l’équipe du Ciber espère se doter d’un autre équipement : la tomographie par émission de positrons (TEP), « un examen d’imagerie indispensable pour le suivi des cancers et en neurologie ». Il faudra pour cela attendre la finalisation du nouveau projet régional de santé (PRS) en mars 2018, et l’appel d’offre qui en découlera.